Le 11 novembre dernier, 70 personnes se sont retrouvées à la Maison Diocésaine pour fêter cet anniversaire.
Après un café d'accueil convivial, une présentation ludique de chaque participant et un temps de prière, un quizz collectif a permis à chacun de tester ses connaissances sur l'identité du CCFD-TS et sa mission.

Puis Alice Barthélémy, élue régionale à la Commission du Partenariat International, a ouvert la matinée de travail en présentant cette notion qui fonde l'action du CCFD-TS : le partenariat avec des organisations de la société civile du sud et de l'est.

Après ce temps sérieux de formation et de réflexion, place à un moment festif et joyeux de pique nique partagé, clos en chanson avec un tiramisu géant confectionné maison et illuminé de 60 bougies.

 L'après-midi a été une invitation vers ailleurs : 7 personnes du diocèse – dont notre évêque – ont raconté leurs voyages d'immersion pour aller à la rencontre de ces partenaires lointains et visiter de l'intérieur leurs projets soutenus par le CCFD-TS . Voyages de travail, longuement préparés avant le départ et débriefés en cours de route  
« On ne rentre pas indemne » de ces voyages, dira l'un des témoins. En effet ! Ce n'est pas rien de :
- Dialoguer avec des personnes extrêmement pauvres qui se prennent en main et expérimentent la force du collectif pour avancer.
- Être hébergé par des habitants qui vous cèdent leur unique pièce à vivre pour aller dormir dans la ruelle.
- Vivre des accueils festifs dans des contextes de dénuement total.
- Se laisser toucher par l'enthousiasme et la joie des personnes rencontrées découvrant que leurs « vies visitées » ont de la valeurs et sont dignes d'intérêt.
Ces « tranches de vies » partagées là-bas interrogent, touchent à jamais et font qu'il y a un avant et un après dans « nos » manières de vivre ici. En témoignent quelques paroles fortes des immergés :
« Tout ce que j'avais prévu avant, je l'ai vécu à la puissance 10 avec les sourires et malgré les odeurs et la misère ...Ce voyage continue à m'habiter. Avoir rencontré des travailleurs à la santé bousillée par des produits toxiques, ça m'impacte maintenant quand j'achète des habits pour mes enfants. »
« L'accueil festif des gens habitant dans des cabanes à lapins, ça  m'a poussé à m'engager au CCFD-TS pour que ça change. »
« La méthode discrète du CCFD ne paye pas de mine ; ce n'est pas simplement un envoi d'argent ; c'est faire basculer l'injustice dans la justice, dans une lente progression sans bruit.»

En fin de journée, l'eucharistie présidée par Monseigneur Rivière et une prière d'action de grâces ont célébré cette solidarité fraternelle qui permet un travail en profondeur pour faire avancer la justice et la paix.

«  Nous te rendons grâce, Seigneur,  pour les partenaires que le CCFD-TS  nous a donné d’accueillir en Saône et Loire ces dix dernières années : Zubaïda d’Indonésie, Mounir et Reda d’Égypte, Hosna des Philippines, Betim du Kosovo, Elbeiga de Mauritanie, Nomonde d’Afrique du Sud, Amadou du Sahel burkinabé.
Merci pour leurs témoignages dans différents lieux du diocèse. Ils ont apporté du concret à notre Église universelle. (...)Par leurs interventions dans des salles communales et des écoles, ils ont donné un visage de la solidarité de notre Église vis à vis de pauvres du monde.
Merci pour le « vivre ensemble » partagé avec eux pendant quelques jours et nos découvertes mutuelles.
Merci pour l’exemple qu’ils nous donnent dans l’utilisation sobre des ressources de notre planète commune et pour leur courage et leur inventivité dans l’adaptation aux changements climatiques.
Merci pour le dévouement dont ils font preuve au service de leurs sœurs et frères, et pour la paix.
Seigneur nous confions à ton Amour les fruits des relations qui se sont tissées grâce à leur présence. »

Oui ! Une chose est sûre : nos destins sont liés. Nous ne nous en sortirons qu'ensemble.