Bonjour à tou·te·s,

Nous sommes maintenant deux engagées service civique en Bourgogne Franche-Comté. Nous tenions à nous présenter personnellement chacune voici nos histoires :

Moi, Mélody, 24 ans et maintenant un petit parcours derrière moi. J’ai commencé par un Bac Littéraire option Arts plastiques, ensuite comme beaucoup de monde je ne savais pas vers quel cursus m’orienter ; il y a tant de choses à découvrir et étudier… J’ai suivi le mouvement des gens un peu indécis en entrant en Fac de psychologie à Clermont-Ferrand ; je n’ai fait qu’une année.

Moi, c’est Anolia, j’ai 24 ans aussi. Après l’obtention de mon baccalauréat j’ai quitté ma terre natale, la Guyane, pour venir étudier en métropole. J’ai débuté mon parcours universitaire en préparant un DUT Techniques de commercialisation à Paris-Descartes. En réalité, je ne savais pas exactement ce que je voulais faire plus tard, je n’avais pas de projet professionnel spécifique, ni de métier de prédilection en vue. Je me disais naïvement qu’avec le temps je découvrirais certainement un métier qui me conviendrait dans cette branche. D’autant plus que certains projets émergent en fonction des expériences et des rencontres que l’on fait. Dans le cadre de cette formation j’ai eu l’opportunité de réaliser un stage de deux mois au Québec en tant qu’assistante de communication. Cette première expérience a été très enrichissante, aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Par la même occasion, cette formation m’a permis de réaliser que je n’étais pas faite pour le monde du commerce.

M : J’avais une amie aux Beaux-Arts dans cette même ville et j’avais besoin de me diriger vers autre chose, la fac étant un peu trop scientifique à mon goût, j’étais attirée par le portrait qu’elle m’avait dépeint de cette belle école. Un mois plus tard j’ai tenté le concours, je l’ai obtenu et la rentrée suivante j’entrais dans l’Ecole Supérieure d’Art de Clermont Métropole.

A : Je me suis peu à peu intéressée au secteur du développement économique et social. Je me suis aperçue que ce domaine correspondait davantage à mes aspirations personnelles et professionnelles. Après l’obtention de mon DUT, j’ai donc tout naturellement poursuivi en licence administration économique et sociale parcours développement territorial.

M : Je suis restée trois années le temps d’aller au bout d’un cursus et d’avoir le Diplôme National d’Art Plastique. J’avais pour projet de partir au Népal avec une amie de l’école la rentrée suivante pour souffler un peu et découvrir d’autres horizons. Nous voulions monter notre association et nous avions des projets plein la tête, mais les évènements en ont décidé autrement. J’ai du rebondir sur un autre projet, et mon envie de voyager montait en flèche.

A : J’ai ensuite débuté un master en sciences économiques et sociales au cours duquel j’ai eu l’occasion de réaliser un stage au Sénégal en tant qu’évaluatrice de projets de développement. L’évaluation la plus enrichissante à mes yeux portait sur l’étude d’un projet cofinancé par Yvelines Coopération International et Développement. Ce projet consistait à renforcer l’autosuffisance alimentaire dans un village reculé du Sénégal en mettant en place un système agricole « solidaire ». Apporter un regard critique sur un tel projet m’a permis d’explorer une autre forme d’organisation sociale et économique et de me questionner davantage sur les modes de vie et de consommation occidentaux. Travailler dans le développement local en privilégiant les atouts d’un territoire et en y associant des valeurs humaines est selon moi indispensable au développement soutenable des sociétés de demain.

M : Je suis partie seule découvrir le magnifique pays qu’est la Nouvelle-Zélande pendant 6 mois. J’ai commencé par faire du wwoofing (World-Wide Opportunities on Organic Farms), un système d’échange, une structure ou une famille fournit un hébergement et la nourriture en échange de services quotidiens. Ma première expérience de wwoofing se fit au sein d’une retraite de yoga. C’est là-bas que j’ai fait des rencontres vraiment incroyables, beaucoup de voyageurs·ses de toutes les nationalités, tout comme moi. Nous étions logé·e·s dans des caravanes, nous avions un salon et une cuisine à notre disposition, en échange nous devions faire toutes sortes de tâches (ménage, jardinage, cuisine, etc.) pendant 3 heures quotidiennement. Peu après je suis partie ensuite avec une de ces voyageuses. Elle voulait voir le phare du Cap Reinga où se rencontrent la mer de Tasmanie et l’océan Pacifique. Et c’est en chemin que j’ai rencontré l’âme sœur, un Français qui ne m’a plus quittée ! Nous avons voyagé un mois en stop puis en voiture - qui nous servait aussi de maison - et nous poursuivions le wwoofing à travers les deux îles de la nouvelle-Zélande. Des expériences de wwoofing, un peu plus classique chez l’habitant, dans des familles sympathiques, l’occasion pour nous de continuer à pratiquer la langue. Et au milieu de tout ça nous trouvions des petits jobs nous permettant de survivre un peu. Six mois plus tard l’hiver arrivait en Nouvelle-Zélande, nous avions fait le tour du pays et l’été débarquait en France, notre choix était fait.

A : Pour ma dernière année d’étude j’ai fait le choix de m’orienter vers un Master 2 économie théorique et appliquée au développement durable. J’ai toujours été inspirée par les problématiques sociales, économiques et environnementales des pays en voie de développement. Et ce fut les principales thématiques abordées au cours de mes deux dernières années d’études.

M : Une fois rentré·e·s en France, nous nous sommes installé·e·s à Gap, dans les Hautes-Alpes, en plein été. Je faisais de l’intérim, le lieu étant touristique je faisais des ménages la plupart du temps et de la vente en grande distribution. Et puis, j’ai décidé que je ne subirais pas ça pendant très longtemps, nous sommes reparti·e·s chez nous le temps de trouver un endroit plus adéquat pour prendre un nouveau départ, et j’ai pensé au service civique, un bon moyen pour moi de me sentir plus active, créer un projet, découvrir un nouveau secteur intéressant. Et surtout faire des rencontres enrichissantes. Et me voici, depuis début novembre nous sommes installé·e·s à Besançon avec Julien qui partage ma vie et je continue mon histoire aux côtés du CCFD-Terre Solidaire avec Mathieu Salvi et maintenant ma nouvelle binôme préférée Anolia…

A : Le CCFD-Terre Solidaire me semble être un milieu adéquat pour approfondir mes connaissances en matière de développement durable, de justice sociale et environnementale.