En partenariat avec le Secours Catholique, la DCC et la Cimade, le CCFD-Terre Solidaire propose deux soirées dans le cadre du Festival des Solidarités à Dijon
Samedi 18 Novembre à 19h.00
Cercle Laïque 3 et 5 rue des Fleurs / Dijon
Entrée libre / participation aux frais
Le plus beau noyé du monde
Théâtre musical interprété par la compagnie les Mécaniques Célibataires, d’’après une nouvelle de Gabriel Garcia Marquez.
Un homme est retrouvé sans vie sur une plage, recouvert de coquillages, méconnaissable en tant qu'être humain. Les habitants du village découvrent la dépouille d'un homme plus grand qu'eux, mieux pourvu, ne passant pas sous les portes, ne tenant allongé dans aucun des lits. Cet inconnu venu d'ailleurs va bouleverser leur vie étriquée et leur transmettre les virus de la beauté et de la fraternité. Ce récit vous sera conté et chanté au rythme des improvisations de la contrebasse et aux sonorités folk rock des chants. Véritable invitation au voyage, laissez libre court à votre imagination et écrivez vous-même l'histoire de ce naufragé...
(https://www.festivaldessolidarites.org/evenements/le-noye-le-plus-beau-du-monde-2925)
Mardi 28 Novembre à 20h.00
Cinéma Eldorado 21 rue Alfred de Musset / Dijon
Tarifs du cinéma en vigueur
La Permanence
Film documentaire de Alice DIOP (2016), suivi d'un débat
Dans le huis clos d'un bureau de soins pour les migrants primo-arrivants, la réalisatrice Alice Diop ("La mort de Danton", "Vers la tendresse") saisit sur le vif des destins brisés et l'espoir qui renaît grâce à l'engagement d'un médecin plein d'humanité. C'est à la fin d'un long voyage sur les chemins de l'exil que l'on entre à la Pass (Permanence d'accès aux soins de santé) de l'hôpital Avicenne, à Bobigny. C'est le seul lieu en Seine-Saint-Denis à proposer des consultations gratuites et sans rendez-vous aux migrants primo-arrivants. Dans un bureau exigu et défraîchi, le docteur Jean-Pierre Geeraert, épaulé de deux psychiatres et d'une assistante sociale, y reçoit des hommes et des femmes atteints dans leur chair et dans leur âme, dont les blessures sont si profondes qu'elles sont parfois indicibles. Plaies ouvertes. Pendant plusieurs mois, la réalisatrice Alice Diop ( La mort de Danton, Vers la tendresse) a installé sa caméra entre les quatre murs de ce refuge fragile. Inspirée par les photographies de Gordon Parks et les documentaires de Frederick Wiseman, elle capte les silences, les regards, les paroles rares, en plans fixes, sans commentaires. De dos ou visage face caméra, le plus souvent dans un anglais précaire, les patients évoquent leurs souffrances, plaies ouvertes. Sans jamais pouvoir être tout à fait guéries, du moins sont-elles pansées par ce médecin qui, aux conséquences des persécutions, des sévices et de la misère, oppose un calme et une bienveillance indéfectibles malgré les difficultés, notamment budgétaires, auxquelles il est confronté. Au fil des mois, naît alors l'espoir d'une vie meilleure lorsque, très rarement, une demande d'asile est acceptée, donnant à Jean-Pierre Geeraert l'occasion d'un trait d'humour comme celui qu'il adresse à un patient guinéen : "Maintenant, vous allez avoir les soucis d'un homme libre !"