L1100688cadre.JPG
 

La conférence de Bruno-Marie Duffé, aumônier national du CCFD-Terre solidaire, le 15 novembre dernier a attiré environ 200 personnes dans la belle salle Ménétrier de Valdahon. En voici un bref aperçu :

L'Encyclique du pape François est un texte majeur sur l'avenir de la communauté humaine. Laudato si' interroge notre mode de développement sans limites, fondé sur le « toujours plus » : ce modèle épuise les ressources de la planète, la blesse, nous épuise nous-mêmes et accroît les inégalités. Il dégrade le climat, (un bien commun vital), ce qui génère toute sorte de déséquilibres graves, sur la santé, sur l'accès à l'eau et induit une misère cause de migrations.

Sauvegarder notre maison commune passe par le soin de la planète et le soin de l'Homme, de façon indissociable : l'écologie, qui est le « savoir » de la maison, est au centre de l'économie, c'est à dire de l'organisation de la maison. La possibilité de vie et d'un avenir pour les humains, exige de nous le choix de la sobriété et exige de nous interroger : quels sont les vrais besoins de notre communauté humaine ? Il nous faut cultiver la capacité d'établir une relation à l'autre, à la Terre et à Dieu. Entrer en dialogue les uns avec les autres, maintenir l'équilibre dans les limites de la planète, orienter nos activités vers les biens communs, reconnaître d'autres possibilités de production : ce sont des sources d'espérance.

Les migrants posent le défi de la solidarité :

À quelques heures de chez nous, des conflits et des pratiques violentes ou mafieuses poussent les personnes à « quitter la terre de la mort pour aller vers la terre de la vie ». Que répondons-nous à celui qui appelle « protège-moi ! » ?

La solidarité, c'est faire un bout de chemin avec eux, même si on ne comprend pas tout.

Ils sont là, que fait-on ? Pouvons-nous penser la solidarité en termes d'accueil ? Riche de l'expérience d'une mission d'accueil auprès de migrants des Balkans, B.M. Duffé nous explique les trois cercles d'urgence :

- offrir un toit, et un « toi » : reconnaître l'autre comme une personne,

- offrir un accompagnement social, juridique, ( santé, école, recours à un avocat…),

- permettre l'autonomie par l'accès au travail.

Mais il faut s'autoriser à ne pas s'épuiser et à dire, après un bout de chemin ensemble, « c'était bien ! maintenant tu peux te débrouiller».

De notre accueil ici, il nous faut « faire école » : parler aux élus, aux citoyens, être en débat pour faire tomber la peur de l'autre et changer le regard sur l'autre.

Le partenariat international, qui est agir ensemble là-bas, peut nous sauver de la globalisation qui déshumanise..

Dans Mathieu au chapitre 25 : « maintenir la lampe allumée et veiller » est une invitation à l'espérance, symbolisée par la lumière, à la foi (l'huile) et à la vigilance apte à préserver la planète. Comme dans la parabole des talents, au même chapitre, chacun a, au moins, un talent pour prendre soin de la Terre et de l'autre : il faut dépasser la peur pour le mettre en œuvre et faire grandir la communauté et les liens entre les humains.

La partie débat a été l'occasion pour Bruno-Marie de développer des points très éclairants, en particulier sur le sens de la sobriété.

La conférence-débat a été enregistrée dans sa totalité : nous pouvons vous l'envoyer à votre demande, par mail : ccfd25@ccfd-terresolidaire.org

Vous pouvez aussi écouter l'interview de Bruno-Marie Duffé sur RCF-Besançon, diffusée le 8 décembre, en suivant le lien : https://rcf.fr/actualite/magazine-de-la-solidarite

 

 

L1100681.JPG