Atelier 1 - Préservation des ressources naturelles
La pérennité des exploitations agricoles passe par des exigences de productivité, auxquelles beaucoup ont cru répondre en négligeant les paramètres environnementaux. Si l'accent est aujourd'hui mis sur la formation des agriculteurs avant et après l'installation ; et si, localement, des concertations existent entre élus, associations et agriculteurs, les exigences environnementales sont souvent perçues par les professionnels comme des contraintes à appliquer de peur de sanctions.
Y’a-t-il concurrence entre exigences environnementales et viabilité des exploitations agricoles ?
Quelles stratégies peuvent être imaginées pour rendre complémentaire les intérêts économiques des agriculteurs et la préservation des ressources naturelles nécessaire aux populations actuelles et futures ?
Devant les défis de "l'après pétrole", l'industrie des "énergies vertes" est en pleine croissance. En cela, les terres agricoles apparaissent comme autant de sites potentiels de productions d'énergies (agrocarburants, implantation des panneaux solaires ou d'éoliennes). Cette concurrence entre production d'énergie et production de biens alimentaires se pose dans des termes où l'énergie génère beaucoup plus de richesses que la production de denrées alimentaires. A l'heure de la crise alimentaire et des circuits courts de production, l'utilisation de terres agricoles pour la production d'énergie au détriment de leurs vocations vivrières pose des questions morales et éthiques.
Quels critères doivent-être pris en compte lorsqu’il s’agit de produire de l’énergie sur des terres agricoles ?
Quels points de repères sont à imaginer collectivement pour que, localement, mais aussi plus globalement, des arbitrages puissent être posés sans que « l'énergétique » prime sur « l'alimentaire » ?
Atelier 3 - Aménagement du territoire
L'augmentation des transactions sur le marché foncier souligne la pression exercée sur la terre agricole qui est de plus en plus utilisée à des fins non productives. Par ailleurs, l'agrandissement des structures d'exploitations, entraînant déprise et exode rural, et l'augmentation des prix du foncier disponible rendent difficile l'installation de nouveaux agriculteurs.
Quelle place laissée au foncier agricole dans une logique de développement du territoire ?
Comment assurer l'équilibre entre espaces naturels et urbains ? Quels arbitrages entre les différentes demandes de foncier, en fonction de quels besoins ? Comment gérer au mieux les enjeux économique, environnementaux et sociaux liés au partage de la terre qui peuvent se poser à différentes échelles ?
Atelier 4 - Sécurisation foncière
Il ne peut y avoir de sécurité alimentaire sans sécurisation foncière. Aujourd'hui, au Nord comme au Sud, l'importance des transactions sur le foncier agricole souligne tout l'enjeu que représente la terre agricole à des fins productives ou non productives.
Si l'enjeu est de maintenir une agriculture de type familiale ou paysanne qui articule au mieux les dimensions économique, sociale et environnementale, comment faire évoluer les législations, les statuts et les outils relatifs au foncier agricole pour assurer la sécurité de ces exploitations, favoriser l'installation de jeunes agriculteurs, et protéger les terres agricoles des multiples agressions dont elles sont l'objet ?
Atelier 5 - Interactions entre production agricole et mode de consommation
La France est le 2° exportateur mondial, et le premier par habitant dans le secteur agro-alimentaire. En 50 ans, le fossé culturel entre les agriculteurs et les consommateurs s'est creusé. Pourtant, on ne s'est jamais aussi bien restauré en France qu'aujourd'hui. La sécurité sanitaire s'est largement améliorée alors que la part consacrée à l’alimentation dans le budget familial a beaucoup baissée.
Pour répondre aux besoins, l'homme doit apprendre à produire « à la fois plus et mieux, mais avec moins »: moins d'eau, de sols, d'énergie, de chimie. Pour y parvenir, des agriculteurs, des collectivités locales, des organisations professionnelles, des citoyens développent des initiatives pour trouver les réponses adaptées à chaque contexte.
Dans une société de plus en plus citadine, est-il possible de renouer le lien entre le champ et l’assiette ? entre producteurs et consommateurs ?
Comment les consommateurs ont un impact sur la production ?
Atelier 6 – Politiques agricoles et alimentaires, enjeux de gouvernance
Aujourd’hui près d’un milliards de personnes se couchent avec la faim au ventre… pourtant notre planète a les moyens de les nourrir… en 2050 la demande alimentaire va augmenter de 70 % …
Y’a-t-il encore de la place pour une agriculture familiale et/ou paysanne ? Et pour lui permettre d’exister, quelles politiques ?
Quelles politiques privilégier, promouvoir et mettre en œuvre au service des populations et des territoires en garantissant des approvisionnements adaptés et sains aux consommateurs, une pérennité de l’environnement, une agriculture garantissant des revenus décents à ses producteurs ?
