L’enjeu et l’urgence ne sont plus à démontrer.

A l’échelle nationale, européenne et internationale, il est urgent de faire des choix politiques radicaux pour réellement marquer une réduction des émissions de Gaz à effet de serre (GES).

L’année 2021 est jalonnée de rendez-vous et actualités politiques nationales et internationales sur le climat qui sont autant de leviers pour faire bouger les lignes : les citoyen.nes doivent faire pression sur leurs décideurs et décideuses pour des choix politiques forts.

Point d’orgue de cet agenda, du 1er au 12 novembre 2021, la 26e Conférence des parties (COP26) à Glasgow, en Écosse. Il s’agit d’une rencontre majeure afin de s’accorder sur les modalités de mise en œuvre de l’Accord de Paris. Elle s’annonce donc comme déterminante, pour les États signataires qui finaliseront le manuel d’application de la mise en œuvre de l’accord.

Une campagne “Justice climatique 2021” à forts enjeux

 

Alors que la campagne de carême bat son plein et que nous soufflons notre soixantième bougie, nos équipes travaillent à ce qui sera la campagne la plus importante de cette année : Justice climatique.

 

Votre soutien et votre engagement seront essentiels pour faire entendre la voix du CCFD-Terre Solidaire et porter notre combat en faveur d’un monde respectueux de son environnement et de toutes ses populations !

 

2021, une année clé pour le climat

 

En novembre 2021, se tiendra la 26e Conférence des parties (COP26) à Glasgow, en Écosse. Il s’agit de la dernière rencontre avant la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Elle s’annonce donc comme majeure, voire déterminante, pour les États qui finaliseront le manuel d’application de la mise en oeuvre de l’accord et l’atteinte des objectifs fixés. Les enjeux de cette 26ème conférence :

·        revoir à la hausse les engagements de pays signataires ;

·        réduire les émissions de Gaz à effet de serre (GES) de 40 à 55% d’ici 10 ans afin de ne pas

·        dépasser un réchauffement de 1,5° ;

·        présenter des stratégies de développement bas carbone pertinentes pour 2050.

 

De nombreux événements internationaux, en plus de la COP26, viendront d’ailleurs rythmer cette année. C’est pourquoi le CCFD-Terre Solidaire prévoit de mener une campagne d’envergure en faveur de la Justice Climatique.

 

L’association souhaite faire bouger les lignes : obtenir un Accord de Paris ambitieux sans compromettre (et sans compromis sur ?) les droits humains et la souveraineté alimentaire.

 

Une campagne en faveur de la justice climatique

 

De très nombreux Etats et entreprises prennent des décisions destinées à lutter contre le réchauffement climatique, notamment par la réduction les émissions de gaz à effet de serre (GES).

Malheureusement, beaucoup des solutions suggérées ou mises en place pour lutter contre les effets destructeurs des GES, comme la compensation carbone, se révèlent être des fausses solutions.

Il est urgent aujourd’hui de mettre en oeuvre des politiques entrainant une réelle baisse des émissions de gaz à effet de serre et d’apporter des solutions aux causes structurelles de la crise climatique. C’est pourquoi, notre campagne dénoncera ces fausses solutions qui ne permettent pas d’atteindre cet objectif crucial et font perdurer des modèles (de production) néfastes pour le climat et les populations. Elles contribuent également à accentuer la financiarisation de notre environnement :

·        En menaçant la souveraineté alimentaire des populations, particulièrement dans les pays du Sud.

·        En aggravant les capacités de production et d’accès, de qualité et de durabilité de l’alimentation.

·        En touchant majoritairement les populations les plus vulnérables (et souvent les moins responsables), avec pour conséquences : déplacements de populations, augmentation des inégalités et de la pauvreté…

 

La compensation carbone en agriculture est l’une de ces fausses solutions à la crise climatique. Aujourd’hui, rien ne prouve que la séquestration du carbone dans les sols induit un stockage sur le long terme : elle est réversible et non-permanente. Pourtant, nombre d’initiatives et politiques actuelles de lutte contre le changement climatique utilisent cette notion dans une logique de compensation des émissions de gaz à effet de serre. Cette logique est à la base des marchés carbone, au cœur de l’article 6 de l’accord de Paris qui fera l’objet de négociations lors de la COP26.

 

Nous pointons deux risques majeurs à faire des marchés carbone le cœur des politiques de lutte contre le changement climatique :

·        Risque pour l’atteinte des objectifs climat car le focus sur la séquestration a tendance à se faire au détriment d’une atténuation drastique de l’émission des gaz à effet de serre .

·        Risque en termes de respect des droits humains : mettre l’accent sur la capacité des sols à jouer un rôle de puit de carbone risque d’augmenter la financiarisation des terres et les risques d’accaparement, au détriment des peuples qui vivent et se nourrissent de ces terres.

 

Le secteur des terres doit rester en dehors des mécanismes de compensation carbone.

 

L’objectif central de notre campagne : retirer le secteur des terres de l’article 6 de l’Accord de Paris.

 

Votre soutien et votre engagement seront essentiels pour faire entendre la voix du CCFD-Terre Solidaire et porter notre combat en faveur d’un monde respectueux de son environnement et de toutes ses populations!

Pour aller plus loin

 

Trois articles pour commencer à appréhender la thématique :

 

– Marchés carbone : fausse solution pour un vrai problème ?

– La séquestration du carbone dans les terres agricoles, miracle ou alibi ?

– Six mythes autour de la compensation carbone

 

https://ccfd-terresolidaire.org/nos-combats/souverainete/dossier-faim-et/le-ccfd-terre-solidaire/positionnement-du-ccfd-5161