Bravo à tous les participants et aux encouragements reçus !

Bernard Klingelschmidt Président du CCFD Terre Solidaire du Bas Rhin

 

CHAINE HUMAINE POUR UNE AUTRE POLITIQUE MIGRATOIRE
MERCREDI 20 NOVEMBRE A 15H


Etre le maillon essentiel au changement de la politique migratoire européenne!

Le mercredi 20 novembre 2013 une chaîne humaine entre l'arrêt de tram 'Droits de l'Homme' et l'arrêt 'Parlement Européen' pour aider les droits humains à rentrer au Parlement Européen et devenir l'essence de la politique migratoire.

La participation de chacun d'entre vous a compté !

Nous étions accompagnés par la liste de 17 306 personnes mortes en essayant d’entrer dans la “forteresse Europe”.

Cette action a été réalisée dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale par un collectif d'associations, TEJE, CCFD-Terre Solidaire, ATMF Association des Travailleurs Maghrébins de France, La Cimade, Ingénieurs sans frontières (ISF), la Pastorale des migrants, les Voix Libres, l'Amsed, Oxfam, UDEES (union des étudiants étrangers de Strasbourg), la CARES (coordination des associations des résidents étrangers de Strasbourg), Colecosol, MRAP et soutenue par Justice et libertés, Artisans du Monde, Collectif judéo-arabe et citoyen pour la Palestine, Amnesty International, Survie, Calima, l'ASTU.

Pour une autre politique migratoire!

En mars dernier, le Forum Social Mondial de Tunis a mis en avant une liste de 17 306 personnes mortes en essayant d’entrer dans la “forteresse Europe” ces 20 dernières années.

Ces morts ne sont pas dues à la fatalité, ni aux passeurs voraces, ni aux pêcheurs indifférents. Elles sont le résultat d'une guerre que la “forteresse Europe” mène contre les migrants, par le biais de son agence de gestion des frontières extérieures, FRONTEX.

Une guerre ? Comment nommer autrement un système coordonné de surveillance qui depuis 2011 fait appel aux technologies de pointe pour militariser les frontières extérieures de l’Union Européenne afin de limiter le nombre d’immigrants que la misère et les persécutions poussent à quitter leur pays?
Comment appeler la collaboration imposée par l’Europe aux pays de transit des migrants afin qu’ils jouent le rôle de garde-chiourmes et les dissuadent de prendre la route du Nord au prix d’ arrestations, mauvais traitements, séquestrations?

Il est urgent d’agir au niveau européen en réaffirmant l’intangibilité du droit international : les pays membres de l’Union Européenne ont signé la Convention de Genève sur le statut des réfugiés.

Seule une application effective de cette convention, notamment par la délivrance de visas, permettra d’éviter les drames en Méditerranée.

L’Union Européenne ne doit pas confier la responsabilité des réfugiés (politiques, économiques ou climatiques) aux pays non-européens qui ne leur assurent aujourd’hui aucune protection effective. Cela pousse des personnes fuyant les conflits, comme les Syriens, à prendre la mer au péril de leur vie.

Les investissements économiques et l’aide au développement aux pays du Sud de la Méditerranée ne doivent pas être conditionnés à la mise en place des dispositifs de contrôle de flux migratoires, mais s’inscrire dans une dynamique d’égal à égal.

Les accords entre FRONTEX et les pays tiers doivent être validés par le Parlement Européen, ce qui n’est pas le cas actuellement. Une autre vision de la coopération avec les pays voisins au Sud de la Méditerranée doit être portée.

Ce changement de vision est urgent. Nous voulons une politique européenne d’asile et d’immigration basée sur le respect des droits des personnes migrantes plutôt que sur la répression. Nous militons pour une autre politique migratoire à travers la campagne FRONTEXIT et nous demandons aux Etats européens de ratifier la convention des Nations Unies pour la protection des droits des travailleurs migrants et de leurs familles.



REVUE DE PRESSE

• ALSACE 20
Copier le lien ci-dessous pour voir le reportage

http://www.alsace20.tv/VOD/News/24h_en_Alsace/Une_chaine_humaine_pour_le_droit_des_migrants-qzpWKb8t2h

• L'Alsace

Un collectif strasbourgeois veut sensibiliser l’opinion publique au sort des migrants en Europe.

Mohamed Ezzoubair originaire du Maroc, Ümit Abay de Turquie, Kebba Jobe de Gambie… À l’appel d’une quinzaine d’associations, une banderole portant les noms de 17 306 migrants décédés en essayant de gagner l’Europe a été déployée, hier à midi, sur le parvis de la faculté de droit à Strasbourg.

« Il ne s’agit là que des personnes recensées entre le début des années 1990 et décembre 2012. Elles sont en réalité bien plus nombreuses si l’on y ajoute toutes celles qui ont disparu » , dénonce Anny Kaiser de la Cimade, un service d’entraide aux étrangers. « Il ne faut pas oublier également tous ceux qui sont morts cette année, parmi lesquels les 300 à 400 en octobre à Lampedusa » , poursuit Vanessa Vera, la responsable du groupe estudiantin Téjé.

Une chaîne humaine mercredi prochain

Organisée en préambule de la Semaine de la solidarité internationale, l’action d’hier visait à sensibiliser l’opinion publique « sur l’absence des droits humains fondamentaux dans les politiques migratoires de l’Europe, comme celui de pouvoir circuler librement et être protégé » , explique Vanessa Véra. « Parmi les migrants, il y a des réfugiés potentiels qui pourraient demander l’asile en France, mais qu’on ne laisse pas arriver jusque dans notre pays parce que l’Europe se ferme. Ces gens sont obligés alors de passer par des chemins dangereux, avec toutes les conséquences que l’on connaît » , pointe Émilie Venner, de la Cimade.

Fustigeant, entre autres, les missions de Frontex, l’agence européenne de gestion des frontières extérieures, Bernard Klingelschmidt, du collectif CCFD-Terre solidaire, préconise l’application « de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Proposée en 1990 et ratifiée en 2003 par l’ONU, elle n’est encore appliquée par aucun pays européen » , déplore-t-il. Le texte prévoit notamment des mesures contre les réseaux clandestins de passeurs et les entreprises employant des sans-papiers.

Afin d’encourager l’adoption d’une « autre politique migratoire » à travers, par exemple, la mise en place de cette Convention de l’ONU, une chaîne humaine sera organisée, mercredi 20 novembre à 15 h, entre les arrêts de tramway strasbourgeois « Droits de l’Homme » et « Parlement européen ». Une poignée d’eurodéputés ont déjà annoncé leur participation à la manifestation.

Un monde plus solidaire

L’action tendra aussi « à lutter contre des mythes, comme celui de l’invasion migratoire , souligne Anny Kaiser. Les migrants ne viennent pas en Europe pour s’installer. Ils demandent uniquement une circulation libre. Malheureusement, seuls les clichés circulent car, notamment en période de crise, on cherche toujours des boucs émissaires. »

Organisée à partir d’aujourd’hui et jusqu’à samedi prochain, la Semaine de la solidarité internationale a pour objet de susciter une réflexion « sur les moyens à mettre en place pour rendre le monde plus solidaire » ( L’Alsace d’hier). À Strasbourg, elle va donner lieu à une douzaine de débats, de projections et de rencontres. Par exemple, à l’initiative de la Cimade, la comédienne Sophie Thomann lira des témoignages de femmes étrangères victimes de violences, le 23 novembre à la Maison de l’Amérique Latine. Deux autres lectures sont déjà prévues.le 15/11/2013 à 05:00 Philippe Wendling

• Les DNA

Strasbourg Semaine de solidarité internationale : Une chaîne humaine pour briser les préjugés sur l’immigration

Longue de 100 mètres, la funèbre liste semble ne jamais vouloir prendre fin. Y sont inscrits 17 306 noms, ceux des migrants morts ces vingt dernières années alors qu’ils tentaient d’entrer sur le territoire européen. Pour leur rendre hommage, un collectif d’une quinzaine d’associations propose à tout un chacun le mercredi 20 novembre, dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale, d’être le maillon d’une chaîne humaine entre les arrêts de tramway « Droits de l’homme » et « Parlement européen ». Présent hier matin devant la faculté de droit afin de communiquer sur son action, le collectif entend également interpeller les instances européennes sur leur politique en matière d’immigration, et ce un mois et demi après la tragédie de Lampedusa. Environ 500 émigrés africains avaient péri lors du naufrage de leur embarcation au large de cette petite île de la Sicile.

« La forteresse Europe »

« Il y a aujourd’hui de nombreuses dérives en totale contradiction avec la déclaration universelle des droits de l’homme, pointe Bernard Klingelschmidt, président du Comité catholique contre la faim et pour le développement du Bas-Rhin. L’article 13 stipule pourtant que toute personne a le droit de quitter son pays pour un autre. » Dénonçant ce qu’elles appellent la « forteresse Europe », les associations réclament entre autres une plus grande transparence dans les actions de Frontex, l’agence chargée de la gestion des frontières européennes extérieures. Surtout, elles espèrent faire évoluer l’opinion publique sur les questions d’immigration. « De nombreux préjugés persistent malheureusement, comme celui de l’étranger qui vole le travail des Français, regrette Vanessa Viera, présidente de Travailler ensemble jeunes et engagé-es à Strasbourg. Pourtant, l’immigration est source de revenus et serait encore plus bénéfique si tant d’argent n’était pas dépensé dans une politique sécuritaire. »