Coordonné par le CFSI
Historique
Fin 2007, le Festival de films ALIMENTERRE a vu le jour dans un cinéma parisien. Depuis, grâce à la formidable mobilisation du réseau ALIMENTERRE, il a pris une belle envergure. En 2012, 660 projections-débats recensées ont été organisés en France et à l'étranger. Plus de 36 000 spectateurs y ont participé. Le Festival de films est aujourd’hui la principale activité de la campagne ALIMENTERRE et un excellent vecteur de sensibilisation et d'échanges.
Pourquoi ?
Le Festival de films ALIMENTERRE vise à :
• informer de façon objective un public large sur les différents enjeux permettant ou non un accès à une alimentation saine et suffisante pour tous ;
• inciter à une réappropriation de la question alimentaire par les citoyens, en reconsidérant ainsi le travail des agriculteurs ;
• proposer des pistes d'action concrètes pour soutenir un modèle agricole plus équitable, et plus respectueux de l’environnement et des écosystèmes ;
• sensibiliser les futurs professionnels agricoles sur les impacts des modèles agricoles choisis ;
• provoquer des débats participatifs, ouverts voire contradictoires entre tous types d’acteurs sur les questions agricoles et alimentaires.
Quand ?
Le Festival est organisé chaque année du 15 octobre au 30 novembre. Il fête sa 7e édition en 2013 !
Quoi ?
Chaque année, en France, 5 à 7 films communs à tous sont sélectionnés, traitant des enjeux
agricoles et alimentaires Nord-Sud. Chaque projection est suivie d’un débat ouvert, impliquant la
mobilisation de dirigeants d'organisations paysannes françaises ou africaines, chercheurs, représentants
d'associations de consommateurs, etc. et une participation forte du public.
Thématique de l'Edition 2013 La transition agricole et alimentaire
« Vers des systèmes agricole durables qui garantissent souveraineté alimentaire et alimentation pour tous »
Le début de l’année 2013 a mis en évidence une fois de plus les dérèglements d’un système
agroalimentaire mondialisé. A la confusion habituelle sur la provenance géographique des aliments, s’est
ajouté le scandale des plats cuisinés à base de viande de cheval alors que l’étiquette mentionnait « boeuf ».
Alors que l’Europe entière dénonçait cette vaste fraude, la Commission européenne proposait la
réintroduction des farines animales pour l’alimentation des animaux d’élevage. Ce manque de
transparence et de cohérence est corrélé à une industrialisation croissante, « du champ à l’assiette », qui passe pour inéluctable.
Ailleurs dans le monde, le développement économique et l’émergence des classes moyennes suivent des directions tout aussi industrialisées et mondialisées, que les crises successives ne font que renforcer. Des acteurs des sociétés africaines, asiatiques ou sud-américaines alertent sur les écueils d’un modèle où les paysans ne peuvent plus vivre de leur travail et où la population se nourrit d’importations massives à bas prix. Un modèle économique qui passe pour incontournable.
Et pourtant...
Au Nord comme au Sud, des agriculteurs, des citoyens et responsables locaux s’engagent dans des initiatives alliant production d’aliments de qualité et reconquête des marchés par une agriculture familiale durable. Ils démontrent ainsi que d’autres modèles de développement agricole sont viables, à des échelles plus ou moins grandes, et qu’une transition est possible. Mais le mouvement vers une transition agricole et alimentaire ne consiste pas seulement à promouvoir ces alternatives éparses « à côté » du modèle actuel. Il nourrit la perspective d’une véritable transformation de ce système dominant, avec une vision concrète des résultats à atteindre. Il mise sur le déploiement de nombreuses actions complémentaires, initiatives collectives et interventions publiques, pour une meilleure autonomie territoriale. Les enjeux clés de ce changement sont avant tout la défense de la souveraineté alimentaire et le droit à une alimentation saine pour tous, la promotion de l’emploi agricole, ainsi que l’autosuffisance énergétique et la préservation des ressources naturelles.
En 2013, la campagne ALIMENTERRE propose d’ouvrir le débat :
• En quoi nos choix alimentaires quotidiens renforcent-ils et influencent-ils les dynamiques actuelles de production et d’échange de produits agricoles ?
• Quelles transformations, au Nord comme au Sud, permettront de garantir la souveraineté alimentaire des peuples et le droit à une alimentation saine pour tous ?
• Comment pouvons-nous agir en tant que consommateurs et citoyens pour favoriser la transition vers des systèmes agricoles et alimentaires durables ?
Avec le soutien du CFSI, du Ministère des Affaires étrangères, de l'Agence Française de Développement et de la Fondation Léa Nature
CSFI, 32 rue Le Peletier, 75009 PARIS
WWW.festival-alimenterre.org
www.cicodes.org