« QUE LE CRI DE LA PAIX S’ELEVE POUR ARRIVER AU CŒUR DE TOUS ! »
(Pape François le 1er septembre à propos de la Syrie)
Laisser le cri de la paix pénétrer mon cœur, et ...
M’arrêter, comme le fit un homme il y a 2000 ans sur la route qui mène de Jérusalem à Jéricho. Interrompre mes activités, déranger mon agenda, bousculer mes certitudes géopolitiques … pour trouver les moyens d’être aux côtés de ceux qui souffrent. Et s’ils le désirent de prier avec eux.
Me laisser rejoindre par la primitive tendresse que Dieu met dans le cœur des Syriens et des hommes du monde entier.
Célébrer les actes de solidarité et d’entraide dont les Syriens font preuve pour secourir les frères meurtris, au-delà des clivages politiques et religieux.
Me laisser pénétrer du souffle mystérieux de la résurrection de la vie qui l’emporte sur la mort.
Proclamer aujourd’hui et demain un acte de foi en la dignité de toute personne humaine. Tenter d’y ajuster mes comportements personnels et mes choix politiques.
Me laisser rejoindre par l’amour infini qu’en ce moment même Dieu porte à chaque personne en Syrie et dans le monde entier.
Choisir, au cœur des tempêtes violentes, les actions politiques, diplomatiques, militaires, qui me paraissent les mieux ajustées à la promotion de la dignité humaine.
Me laisser instruire par l’affirmation de Jésus : « Ce que vous faites aux plus petits des miens en Syrie, c’est à moi que vous le faites ».
M’interroger sur ce que les communautés politiques, culturelles et religieuses auxquelles j’appartiens ont fait depuis des décennies pour que règne en Syrie une situation de justice, de liberté et de dialogue.
Me laisser questionner par l’appel à la responsabilité que lance Dieu : « Qu’as-tu fait de ton frère ? »
Accepter, au cœur de toutes ces initiatives, de ne pas pouvoir trouver, seul, les solutions qu’exigent le drame syrien.
M’abandonner à la confiance que Dieu me fait pour stimuler et incarner mon Espérance de bâtisseur de paix.
Guy Aurenche, le 5 septembre 2013, président du Comité catholique contre la faim et pour le développement CCFD-Terre solidaire.