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Création d'une fresque symbolisant les différentes organisations du Programme Mercosur social et solidaire.

texte de Mathilde

Après l’incroyable exotisme de la chaleur, des repas aux cinq sources de féculents, on se retrouve tout bête devant tant de similitudes. Similitudes alpaguées lors d’une réunion pour l’organisation d’un stage qui ressemble furieusement à nos vacances engagées. Au milieu des échanges animés qui m’ont rappelé la fois ou je me suis retrouvée dans un cours de sanskrit (rires coordonnés… il y avait une blagounette ? mots isolés chopés au vol), les préoccupations sont les mêmes. C’est assez incroyable de voir les mêmes sensibilités, les mêmes questionnements sur la manière d’occuper l’espace public, de se mobiliser. Hormis la langue, j’aurais pu me croire dans une réunion de préparation en Rhône-Alpes (avec le chauffage poussé à fond !).

Similitudes dans les interrogations aussi. Lors d’une réunion de communication, nous avons retrouvé chez Nilda les mêmes questionnements : que pouvons-nous nous apporter les uns les autres ? Comment partager ? Grandir ensemble ? Qu’attendons-nous les uns des autres ? La réponse fut simple : laisser faire les rencontres et en partager les fruits.

Similitudes enfin dans l’engagement, dans le militantisme qui fonctionne lorsqu’il est joyeux, lorsqu’il est composé d’action commune, lorsqu’il est mené à hauteur d’homme. Le soir nous avons eu une plénière avec les membres d’une pléthore d’associations de tout le Mercosur qui réfléchissent sur la mobilisation citoyenne, l’éducation populaire… Après un temps tous ensemble, nous nous sommes regroupés par trois ou quatre pour parler d’une action qui a porté et qui porte encore notre engagement. Je me suis retrouvée, petite française à peine engagée, avec deux Argentins de folie ! Nicolas nous a parlé d’une plénière, à la fin d’une semaine de réflexion, où chaque groupe de jeunes avait préparé une pièce de théâtre, une émission de radio, des chants, des posters… qu’ils ont présentés à tous. La proximité, le sentiment d’avoir créé quelque chose tous ensemble a fait de ce moment un puit de motivation et de joie pour Nicolas. Pour Carlos, c’est la découverte du syndicalisme et des classes pauvres de la société lorsqu’il a été obligé d’arrêter les études et de travailler à 17 ans qui a été un déclencheur. Ces rencontres ont motivé son engagement, qui s’est poursuivi en accompagnant des paysans pendant quinze ans.

A des milliers de kilomètres de nos associations et de nos préoccupations locales, nous faisons l’expérience de sentiers communs. Nous cherchons la même chose et avancer ensemble prend alors tout son sens !

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