Le CCFD-Terre Solidaire est une association française de développement. Elle soutient des projets de développement agricoles, économiques, éducatifs et citoyens à travers le monde ayant un potentiel de transformation sociale et encourage le potentiel humain en étant partenaire de femmes et d’hommes, acteurs de la société civile locale. Elle encourage également les relations entre les acteurs sociaux au Sud et se fait l’écho, en France (par l’éducation au développement et le plaidoyer) de leurs revendications.

Le partenariat est le premier levier d'action du CCFD-Terre Solidaire, c'est agir avec des acteurs de transformation sociale et faire émerger des modèles alternatifs de développement à partir des territoires en soutenant des acteurs des sociétés civiles du Sud et de l'Est.

Pour le CCFD-Terre Solidaire, l’enjeu central du dialogue, avec les sociétés civiles du Sud et de l’Est, est de rechercher, d’accompagner, de soutenir les « acteurs du changement social » au sein d’un territoire ou d’un espace déterminé (local, national, régional, mondial). Il s’agit de soutenir des partenaires en capacité – ou pouvant avoir le potentiel – d’agir dans une triple dimension : technique, sociale et politique.

L’appui du CCFD-Terre Solidaire prend diverses formes : le financement d’activités et de projets de terrain qui améliorent concrètement les conditions de vie des populations, la structuration de coopératives, la mise en réseau et l’échange d’expériences, la participation aux événements internationaux, l’appui à des campagnes d’opinion et de plaidoyer, ...

Lesbia, Samy, Nicholas et David, représentants d'organisations de la société civile partenaires au Sud ont participé au projet « Regards croisés sur nos territoires » dans la région Rhône-Alpes en avril 2013.

Lesbia

Lesbia fait partie du CCDA (le Comité Paysan de l'Altiplano), une organisation qui lutte pour l'accès à la terre et les droits des paysans mayas du Guatemala. Créée en 1982, elle était présente au départ dans trois départements, puis les zones d'action du CCDA se sont étendues progressivement et aujourd'hui elle compte des membres dans 13 départements du pays.

À l’origine, le CCDA s’était fixé comme mission de dénoncer les violations des droits humains perpétrés par les forces armées du Général Rios Montt. La répression était alors particulièrement aigüe dans un conflit armé qui a secoué le pays pendant 36 ans (1960-1996). Le rôle du CCDA a ensuite évolué. Aujourd’hui, l’entité participe aux revendications pour l’accès à la terre, pour le droit au travail, pour le respect des droits humains et pour le maintien de la culture maya. Sans oublier le travail concret réalisé sur le terrain, pour lutter contre le principal problème qui touche le pays : la malnutrition, notamment infantile.

L'organisation œuvre aussi dans le domaine du café où elle tente de monter une filière équitable afin de permettre aux producteurs de mieux résister aux fluctuations des cours mondiaux.

Samy

Samy est le fondateur et directeur de l’association of rural education and development service (AREDS) créée en 1980 qui lutte pour les droits des minorités dalits au Tamil Nadu en Inde.

L'association est guidée par la conviction que l'éducation est une condition préalable à tout développement et que le développement ne peut être atteint sans action collective et participation populaire.

AREDS est une ONG d'appui aux mouvements sociaux qu'il a accompagnés depuis leur assertion dans le paysage politique du district de Karur, zone principale d'influence.

Elle se concentre sur le développement des populations rurales (Dalit, femmes, enfants) pauvres, discriminées et violentées par le système des castes et le modèle d'économie néolibéral porté avec force par le Gouvernement du Tamil Nadu.

AREDS se concentre sur l’accès à la terre des Dalits, sur la loi concernant le droit à l’information, sur la loi de renforcement de la gouvernance locale (Panchayat Raj institution), et enfin sur la loi concernant la violence domestique.

L'organisation est également membre de la Tamil Nadu Land Rights Federation (TNLRF) qui fédère de nombreuses organisations qui luttent dans cette région indienne contre l’accaparement des terres.

Nicholas

Nicholas est le fondateur et le directeur d’Integrated Rural Development Society (IRDS), une association basée au Tamil Nadu dans le Sud de l'Inde.

Il y a 25 ans qu'IRDS a vu le jour suite à un incident qui a frappé le district de Villupuram, le village natal de Nicholas. Des violences organisées contre les Dalits aboutirent à la mort de 12 d'entre eux, dont 4 femmes. Plus de deux mille maisons appartenant à des Dalits furent réduites en cendres. Suite à cette catastrophe, Nicholas, qui a pu accéder aux études supérieures, décida avec d'autres leaders de fédérer les Dalits pour mieux se défendre. Ils créèrent ainsi des associations Ambekdar composées de jeunes pour la défense des droits humains des Dalits. 

IRDS défend le droit d'accès à la terre, mais plus largement tous les droits humains des Dalits et de groupes marginalisées comme les femmes, les pêcheurs, les petits agriculteurs...L'association cherche à lier la cause des Dalits à celles d'autres groupes opprimés. De plus, elle défend un modèle d'agriculture basé sur le respect des traditions, la préservation des ressources naturelles et vise à garantir la souveraineté alimentaire contre la privatisation des terres agricoles et des ressources naturelles. 

IRDS est également membre de la Tamil Nadu Land Rights Federation (TNLRF) qui fédère de nombreuses organisations qui luttent dans cette région indienne contre l’accaparement des terres.

David

David était directeur de Service pour la paix (SERAPAZ) lors de la réalisation du projet. SERAPAZ est un organisme mexicain fondé par Dom Samuel Ruiz, évêque du Chiapas aujourd’hui décédé.

SERAPAZ est une organisation civile indépendante au service de la paix et de la transformation des conflits sociaux à travers la promotion et l'articulation de processus et initiatives civiles, la recherche et la production éditoriale, la formation, le conseil, le plaidoyer et l'accompagnement de processus qui contribuent à la construction de la paix.

Elle agit dans la régulation des conflits présents sur les territoires mexicains en permettant aux populations locales – paysans et indigènes — de décrypter le jeu d’acteurs, les enjeux et intérêts de chacune des parties en présence et d’intégrer le cadre juridique mexicain à leur lutte. Par cet accompagnement, SERAPAZ renforce la capacité des communautés locales à défendre leurs propres intérêts et visions du développement face au bulldozer des puissances économiques et politiques.

Actuellement, SERAPAZ organise son travail autour de trois axes que sont les conflits autour de la terre, des territoires et des ressources naturelles; les problématiques de sécurité, de violence et de droits humains; et la défense des droits sociaux.

L’éducation au développement est le deuxième levier d'action du CCFD-Terre Solidaire après le partenariat, c'est pour l'organisation un processus de transformation personnelle et un levier de transformation sociale.

Le troisième levier d’action est le plaidoyer, il permet de faire évoluer le débat public et les politiques vers un monde plus juste et plus solidaire.

Le CCFD-Terre solidaire compte 11000 bénévoles présents dans toute la France qui portent les problématiques du CCFD-Terre Solidaire en s’impliquant dans des campagnes de sensibilisation auprès du public dans un travail d’éducation au développement dans les écoles, mais aussi d’interpellation auprès des décideurs politiques et économiques locaux.

Sensibiliser et changer de pratique : l’éducation au développement

Le CCFD – Terre Solidaire met en place des actions de sensibilisation par l’éducation au développement auprès des enfants et des adultes.

Pour nous, L’éducation au développement permet la découverte des réalités du monde, ouvre aux autres et encourage la rencontre de la différence, favorise le développement de l’esprit critique, libère la parole et invite à l’action. Elle nous amène à déconstruire nos stéréotypes, interroge nos modes de consommation, fait évoluer nos comportements individuels et collectifs, et participe in fine à la construction d’un monde plus solidaire.

Concrètement, le CCFD-Terre Solidaire accompagne les enseignants dans des projets pédagogiques pour sensibiliser les élèves, de la maternelle au lycée, aux réalités du monde et à la solidarité internationale.

Il met en place avec des groupes de jeunes des événements « Bouge ta planète » pour amener les 11-18 ans à s’informer, se questionner et s’engager pour une plus grande solidarité entre les peuples.

Il organise à travers toute la France des conférences, des débats, des animations pour permettre au plus grand nombre de prendre conscience des réalités du monde, et de la solidarité internationale.

Ces événements qui ont lieu toute l’année s’intensifient au moment de la campagne de Carême. Depuis 50 ans, cette campagne est devenue une grande fête de la solidarité internationale avec des milliers d’événements organisés au quatre coins de la France auxquels les partenaires participent et échangent sur leur réalités.

En Rhône-alpes, c'est lors de la campagne de carême 2013 que l'expérience des « Regards croisés sur nos territoires » a été réalisé.

Faire évoluer les politiques : le Plaidoyer

Porter une action de plaidoyer est une façon, pour le CCFD-Terre Solidaire d’être acteur de transformation sociale, d’agir sur les causes de la faim, de la pauvreté et des inégalités, de contribuer à la structuration des sociétés civiles et au renforcement de la démocratie. Le CCFD-Terre Solidaire mène un ensemble d’actions visant à influencer les décisions des responsables politiques et/ou économiques sur les problématiques de développement au Sud et à l’Est en dialoguant auprès des différentes instances françaises, européennes et internationales.

Pour cela, le CCFD-Terre Solidaire porte les causes de ses partenaires et produit des analyses et des stratégies spécifiques pour défendre un modèle de développement fondé sur l’humain, sur un principe de justice dans la répartition des richesses, sur une gestion responsable des ressources naturelles, sur un principe de coopération et non de compétition.

Ces actions peuvent aussi être menées localement avec des dialogues auprès de nos élus dans nos circonscriptions (par exemple lors des élections de 2012) ou même des actions de rue pour faire pression au moment d’élections ou d’événements clés.

Vous pouvez retrouver les actions du CCFD – Terre Solidaire en Rhône-Alpes sur le blog et nous suivre sur les réseaux sociaux : Facebook Twitter Vimeo Soundcloud

Ce webdocumentaire a été réalisé bénévolement par des équipes de la région Rhône-Alpes qui ont participé aux quatre immersions locales ou non.

• Conception : Jean-Noël Hyacinthe, Pauline Lenoir
• Photos : Léo Thizy, Françoise Labussière, Valentine Duyck
• Vidéos : William Gloria
• Sons : Pauline Lenoir, Valentine Duyck, Radio Couleur Chartreuse
• Interface web : Jean-Philippe Garcia Ballester
• Graphisme : Sophie-Liesse Morin

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