atelier citoyenneté 1"Mobilisation de la jeunesse et éducation à la citoyenneté. Réflexions et échanges entre acteurs de quatre continents". Première partie

C’est vrai, on commençait à être impatients de voir à quoi ressemble le campus et surtout le forum social ! Avec un retard très modeste, le temps que la cabine de traduction soit en place, l’atelier du CCFD Terre Solidaire a commencé avec un groupe qui s’est étoffé encore un peu après, jusqu’à une cinquantaine de participants dans l’ampli. Vrai pari que de discuter de concepts tels que démocratie, citoyenneté, identité, vivre ensemble ou mémoire collective en jonglant avec quatre langues – français, arabe, anglais et espagnol. L’auto-gestion a plutôt bien fonctionné dans les groupes formés autour de chacune des 5 idées. Un premier tour pour se dire laquelle nous pose le plus de défis. Puis un deuxième pour réfléchir à celle qui nous semble un idéal à poursuivre et la définition qu’on lui donne. Des échanges riches, des découvertes, des questions en suspens… la deuxième partie de l’atelier permettra d’y revenir sur des exemples concrets de pédagogies proposées par les partenaires du CCFD.

Quelques phrases marquantes de cette matinée :

« La citoyenneté est un processus de long terme, comment en faire un processus durable ? On parle ici de la jeunesse mais les jeunes vieillissent et sur le long terme, les aînés sont les jeunes d’hier. »

« Il est important d’exercer sa citoyenneté à différentes échelles, locale, nationale et peut-être mondiale. On a mis l’accent dans le groupe sur la place de l’éducation, sur les différents moyens qui s’offrent aux jeunes. Et on n’a pas beaucoup parlé jusque-là130327_atelier1bis.jpg des responsabilités qui viennent avec la citoyenneté. »

« Pour Nida, palestinienne qui vit en Israël, l’Etat d’Israël se dit démocratique alors qu’elle est exclue de cette démocratie. D’où un rapport particulier à ce mot, il faut combattre la définition qu’en donne Israël. »

« Des jeunes lycéens tunisiens ne perçoivent la démocratie qu’à travers la liberté d’expression qui est nouvelle. Mais en même temps, ils pensent que la démocratie amène trop de liberté, elle fait craindre l’anarchie. »

« les réflexions sur le vivre ensemble ont fait apparaître la question de l’individu par rapport à la collectivité. Il faut lutter contre les préjugés, l’ignorance pour ne plus avoir peur les uns des autres. C’est un mouvement perpétuel entre le je et le nous. »

« Pour vivre ensemble, il faut avoir un but commun : perpétuel va et vient entre individu et collectif. Apprendre à agir ensemble pour vivre ensemble. L’action unifie. »

Benoît RUSCH