« Vous avez besoin de légumes, ils ont besoin de travail, alors ensemble cultivons la solidarité ».
Tel est le slogan des « Jardins de Cocagne », une association de réinsertion qui propose à des personnes loin de l'emploi de produire des légumes bio en serre et en plein champ, commercialisés ensuite sous forme de paniers hebdomadaires auprès de 200 adhérents.
Un projet humain et solidaire qui rejoint particulièrement celui d'Elbeiga en Mauritanie.
« Une autre assiette est possible ».
Ainsi se présente le restaurant « Le pain sur la table » où sont allés manger Elbeiga et ses accompagnateurs. Accueillis par le responsable, ils ont découvert ce restaurant coopératif organisé en Société Civile d'Intérêt Collectif : des repas bio – un approvisionnement local quand c'est possible – un même salaire pour tous les employés. Une parfaite mise en pratique de l'économie sociale et solidaire...
Puis pause à la Rêvothèque de Christian à Cormatin.
Désireux de créer du lien social, ce « journaliste-éducateur » a aménagé une grange et des « cabanes itinérantes »: lieux magiques et insolites où petits et grands peuvent venir rêver, partager, faire de la musique, créer, jouer.
En soirée, à Mâcon, Elbeiga a témoigné de son travail auprès des femmes de la côte mauritanienne pour les aider à sortir de leur pauvreté : transformation et commercialisation du poisson séché - alphabétisation – microcrédit etc...
Elle a conclu son intervention en se réjouissant de ses découvertes en Bourgogne : culture de légumes et mode de conservation notamment. Des découvertes qui lui donnent des idées à développer autour de Nouadhibou où la terre est fertile, l'eau abondante, la main d'œuvre et les débouchés assurés.
Le samedi 21, après un tour du marché de Cluny sous la pluie, Elbeiga a rejoint le cercle de silence, guidée par Bernard qui lui a expliqué de quoi il s'agissait.
A midi, les responsables et adhérents du « Sablier » l'attendaient à Tramayes pour un repas partagé. Occasion de lui expliquer l'une des composantes de l'associationVillages solidaires : un système local d'échanges de biens et de services dont la monnaie est le temps.
L'après-midi elle a rejoint à Igé l'événement Bouge ta planète organisé par les aumôneries de Mâcon. Pour les jeunes présents, une occasion de rencontrer et d'écouter une partenaire du CCFD venue d'ailleurs pour être partie prenante de ce temps fort et joyeux.
Dimanche 22, c'était l'heure du bilan pour les 3 partenaires du CCFD présentes en région Bourgogne – Franche Comté depuis le 7 mars.
A Chevigny St Sauveur, Pisey LI, animatrice à United Sister Cambodge auprès des ouvrières du textile, Carmen MARCA MAQUERA, ingénieure agronome responsable de la filière pommes de terre à l'association péruvienne FOVIDA avec le souci plus particulier des conditions de vie des femmes et Elbeiga ont partagé leurs impressions, leurs découvertes et leurs réflexions en présence de 3 salariés du CCFD et des bénévoles qui les avaient accueillies et accompagnées pendant ces 15 jours.
Ici et là-bas, une même conviction commune : la lutte contre la pauvreté devient plus efficace quand les femmes ont accès à l'éducation, quand elles se regroupent, quand elles travaillent et acquièrent une autonomie économique. C'est bien là une des clés du développement.