Abasourdi par les attentats de vendredi dernier, en Isère, en Tunisie, et au Koweit, mais aussi par les décisions de repli sur soi des Etats européens concernant la Grèce, j’ai envie aujourd'hui, non pas de me consoler avec du faux optimisme, ni de mettre en concurrence courage et lâcheté, ni de critiquer celles et ceux qui décident.
J’ai seulement envie de crier le courage, la vie telle qu’elle se vit aujourd’hui ici et dans le monde!
Je refuse la manipulation de ceux qui veulent nous terroriser en direct ou par médias interposés.
Non pas d’abord parce que j’ai peur, mais parce que ce n’est pas la vie !

Peu avant Pâques, au Nord Cameroun, à la frontière du Nigéria, là où Boko Haram tue et embrigade, les élèves des classes de 6e du Collège de Tokombéré sont, malgré les menaces, partis en exploration. Ils sont partis à la découverte de la problématique de l’eau en visitant un barrage fait de main d’hommes, dans un splendide cadre naturel. L’un des élèves affirma : « C’était éprouvant mais beau ».
Le courage l’emporte.

Le 3 Juin, la conférence des évêques du Guatemala, prenait position : « Nous voulons crier avec indignation : ça suffit ! Nous devons rompre le cycle de corruption, d’impunité et d’agressivité pour nous proposer d’être un Guatemala différent, qui n’a pas peur de la vérité mais qui ne cherche pas non plus à imposer comme une vérité absolue des vérités partiales, qui promeut la justice et le droit… C’est le moment d’ouvrir grand les yeux, de raisonner avec clarté, pour réaliser une élection responsable et consciente ».
Le courage l’emporte !

Le 24 juin, la cour d’appel de Paris condamne, pour la première fois l’Etat pour faute lourde en raison des contrôles au faciès injustifiés sur 5 personnes arabes ou noires. La loi de la sacro sainte impunité est brisée pour dénoncer « une violation aussi flagrante des droits de la personne (qui) ne peut dès lors que constituer une faute lourde engageant directement la responsabilité de l’Etat ». À défaut de volonté politique, c’est la justice qui fait avancer le droit.
Le courage l’emporte.



J’avais donc de bonnes raisons de me lever ce matin. Encore !