Après la publication de l’encyclique "Laudato Si", vient pour chacun différents temps d'engagements :
Un temps de la responsabilité
Si nous savons que la nature peut réserver des surprises, il est aujourd’hui évident que les dérèglements climatiques ne tombent pas du ciel. Ils sont, au moins en partie, les fruits amers des systèmes économiques, agricoles, industriels et financiers, que choisissent nos sociétés. La dénonciation par le pape de la culture des « déchets » et de la mondialisation de l’indifférence met en évidence les conséquences néfastes du choix que nous faisons au profit du Dieu Argent, de l’hyper rentabilité, de l’absolue concurrence et de la spéculation. Citoyens nous ne pouvons nous en laver les mains. Les campagnes du CCFD-Terre solidaire « Investissements Hors Jeu », « Stop aux minerais du sang », « En finir avec les paradis fiscaux » ne se contentent pas de dénoncer des abus, elles proposent des alternatives et de nouvelles règles à nos sociétés.
Un temps pour retrouver l’harmonie avec la nature
Il est temps d’interroger nos rythmes de vie, notre fringale de déplacements, nos consommations de produits lointains, notre méfiance vis à vis des gestes collaboratifs avec le monde paysan. Oui, chacun a un rôle, dans le cadre d’une sobriété heureuse, consentie et « partageuse ». A nous de proposer dans les conseils municipaux et autres assemblées citoyennes les modèles alternatifs dans le domaine des énergies renouvelables, le recyclage des déchets , la gestion de l’eau et l’occupation des espaces.
Un temps pour les plus fragiles !
Les commentateurs s’étonnent de la priorité aux plus pauvres qu’exige le pape lorsqu’il évoque les remèdes aux crises écologiques. Il existe un lien évident entre la manière dont nous nous comportons envers la nature et celle dont nous usons envers les plus fragiles dans nos sociétés, d’ici et de là-bas. Et réciproquement. Oui à la performance ! Mais la performance au profit de la solidarité, du respect du Bien Commun, de la destination universelle des biens et au partage, principes chers à la pensée sociale de l’Eglise.
Un temps pour l’émerveillement
Le titre de l’encyclique Laudato Si nous rappelle le temps de la reconnaissance, de l’émerveillement, de la louange. En bons militants, nous nous précipitons, moi le premier, pour énoncer ce que nous allons faire. Eh bien, sachons aussi prendre le temps de l’émerveillement devant la beauté de la nature, son mystère , son ordonnancement. Devant le cadeau qui nous est fait et la joie d’en être non pas les dominateurs mais les jardinier (dans les pas de Saint François d'Assise et du Cantique des créatures).
Il est venu, pour chacun de nous le temps de l’écologie au service de toute personne humaine et de la personne tout entière.