Après le temps des vœux vient celui de leur réalisation. Conscience et confiance, trop souvent opposées, peuvent nous aider. Conjuguons-les à propos de trois événements à venir. Qu’en 2014, les élections soient « bénéfiques » !

La conscience invite à tenir compte de nos attentes et de nos ressources. Les Français savent que des efforts sont nécessaires mais ils ne l’accepteront que si cela s’inscrit dans une démarche de justice. Encore faut-il que les décideurs aient le courage de faire le choix dans ce sens et qu’ils osent les assumer. Alors intervient la confiance. Ne pas prendre les électeurs pour des idiots égoïstes ni les candidats pour des « pourris ».

Les Français ne voteront pas s’ils pensent qu’il ne sera tenu aucun compte de leur opinion. Des candidats sérieux ne pourront se présenter tant que certains médias donneront une prime à ceux qui « crient plus forts » !

Qu’en 2014, les pays riches n’oublient pas les pays meurtris ! Notre économie et donc le plein-emploi ne se développeront qu’en lien avec le monde. Un pays qui se ferme à la construction européenne ou au commerce mondial voue sa population au chômage. Par ailleurs, comment espérer la paix chez nous si les foyers de guerre ou de misère se multiplient ailleurs ? La confiance impose de partager avec ceux et celles qui relèvent le défi du mal développement. Les accompagner est un signe de générosité mais aussi un moyen de protéger nos intérêts.

Qu’en 2014, l’Eglise catholique réussisse le synode sur la famille qui se réunira à Rome ! Les cathos sont attendus. Une démarche de conscience impose d’affirmer l’importance de la cellule familiale dans la construction d’une personne et d’une nation, et d’entendre les appels à la diversité. Il ne s’agit pas d’imposer mais de convaincre.

Un débat de conscience n’invite pas à rabâcher des principes mais à transmettre le bonheur de la démarche amoureuse fidèle. Alors intervient la confiance. Sans elle, pas de transmission. Ayant grondé ma petite-fille de cinq ans, celle-ci me regarda sévèrement : « t’es pas sympa, tu me regardes avec ta tête. » Sur mon visage, elle ne lisait que punition. La petite attendait un regard du cœur qui ne signifie pas « tout est permis ».

La confiance peut être messagère d’exigences. Au sein d’une Eglise divisée sur certains sujets familiaux, la confiance est le meilleur moyen d’aider chacun à prendre sa décision en conscience.

Oui, ne regardons pas l’année 2014 seulement avec la tête, mais avec la confiance du cœur.