Le CCFD-Terre Solidaire au Forum Social Mondial

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mardi, février 8 2011

Forum Social Mondial : Première journée !

« Petit déjeuner à 6h30, 7h debrief sur la journée, départ 7h30 ».

On nous en avait parlé depuis longtemps et voila, c’est la première journée où se déroulent les ateliers. Ils sont prévus à 8h30.

Nous avons appris il y a déjà plusieurs jours que le nombre de salles serait réduit. Il se trouve en effet que le nouveau recteur nommé tout récemment a remis en cause les engagements de son prédécesseur.

Résultat, à notre arrivée, pas de programme diffusé dans l’enceinte de l’université.

Tant pis, on s’adapte ! Au sein de la délégation, on échange, on se laisse porter et… on attend. Je rencontre en chemin un ami malien qui m’offre une bouillie dans le quartier malien improvisé derrière les stands. Les femmes mettent en route le repas de midi.

10h. Un programme de 50 pages en main, il faut maintenant choisir une activité : le commerce international au service des peuples, valorisation des productions locales, rôle des femmes africaines dans le développement du continent etc… Environ 10 pages par tranches de 3 heures ! De quoi s’y perdre !

Parallèlement, les stands des associations sont en train de se monter. On rencontre des étudiants de l’université qui ne connaissent pas le forum et qui au fil de la discussion comprennent les principes, la vision et les objectifs du Forum Social Mondial. Malgré les examens qui approchent, ils sont prêts à trouver du temps pour venir échanger et assister aux ateliers. Certains ateliers du forum emboitent d’ailleurs le pas à des cours prévus. Invités de manière improvisée par un professeur d’économie, nous allons présenter encore une fois le forum qui se passe en plein cœur du lieu de vie des étudiants, ils doivent être impliqués ! En fin de journée, de plus en plus de personnes ont un programme en main, les échanges continuent…

Nous nous dirigeons vers un lieu calme pour se connecter avec l’activité inter associative dans le cadre de « Dakar Etendu » prévue ce soir à Toulouse : Une conférence skype entre une dizaine de toulousains présents à Dakar et une centaine de personnes rassemblées dans un lieu bien connu des militants pour son engagement. Cette rencontre a donné lieu à des échanges intéressants, nous avons pu notamment donner nos impressions sur les débuts du forum. Le public a posé de nombreuses questions et a pu être informé du reste du programme à Toulouse : encore quelques soirées en perspectives dont une sur la souveraineté alimentaire, organisée par le CCFD-Terre Solidaire 31. Ici à Dakar, Demain sera un autre jour !

Alexandra Zech 7 février 2011

Lundi, février 7 2011

Marche d'ouverture du FSM...

 Les artisans d'un autre monde

 

...Étaient dans la rue cette après-midi à Dakar!

 

une grande avenue, et au loin le contour d'une foule, avec des drapeaux rouges.

Nous arrivons dans le monde, au milieu de la vie dakaroise qui bouillonne. La rue est encore plus aujourd'hui le lieu des échanges, du dialogue.

Tout le monde se parle, comme des retrouvailles attendues. Ambiance et chaleur festives!

On y est, une partie de l'immense iceberg de la société civile mondiale se rend visible, se colore, s'exprime. Et particulièrement la société civile africaine!

 

Quelques slogans:

«  Autre Mali est possible, nous en sommes les artisans »

« La terre, c'est ma vie »

« Pour une prise en charge effective des émigrés pour des raisons climatiques »

« La santé pour tous maintenant »

« La jeunesse s'engage dans la voie de la démocratie pour un monde libre et juste »

« Charte mondiale des migrants, nos voix pour un monde sans murs »

 

Après 2h30 de marche, nous arrivons à l'université Cheikh Anta Diop.

La foule se dirige face au podium, où les discours d'ouverture sont prononcés.

Evo Moralès prend la parole :

« Si on veut refroidir la planète, il faut changer le développement »

« Un autre monde est possible... cela nécessite la prise de conscience des peuples du monde, cela nécessite de réunir les différents peuples du monde »

« L’Afrique est un peuple en train de se soulever contre l'impérialisme nord américain. »

« Ces luttes ne peuvent plus s'arrêter. Malgré les inégalités, les différences, les peuples se soulèvent pour obtenir leur dignité »

 

Les artisans sont réunis, il faut maintenant commencer l'ouvrage multi collectif!

 

Charline Neuts-Marquilly

6 février 2011

 

 

 Marche d'ouverture FSM, Charline Neuts Marquilly, 6 février 2011

Marche d'ouverture, photo de Charline Neuts Marquilly, 6 février 2011

 

 

 Evo Morales, FSM, Charline Neuts Marquilly, 6 février 2011

Discours d'ouverture du FSM avec Evo Morales, photo de Charline Neuts Marquilly, 6 février 2011

Célébration au FSM

Célébration pour le Forum social mondial.

 

« Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri, couvre celui que tu verras sans vêtement, ne te dérobe pas à ton semblable. » Cette interpellation du prophète Isaïe dans la liturgie de la parole de ce 6 février ne pouvait pas nous faire mieux entrer dans cette célébration pour le forum social mondial.

 

La célébration était présidée par Mgr Sarr archevêque de Dakar, accompagné par celui de Bouake (Cote d’Ivoire) et Mgr Lafont de Cayenne venu spécialement pour le forum social.

 

Mgr Sarr s’est appuyé dans son homélie sur l’Evangile du jour « vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde ». Il a rappelé de façon claire et percutante l’iniquité dont est victime l’Afrique en particulier en raison des politiques économiques des pays dominants. Il a invité les participants à se sentir concernés au cours de ce forum social mondial, par le sort de leurs semblables, à chercher les causes de ces injustices, et à être la lumière dans les ténèbres de la « mal gouvernance ».


Célébration à Dakar, Maud Carrot, FSM le 6 février 2011
 

Pour cette célébration, les membres de la délégation du CCFD-Terre Solidaire, ainsi que d’autres participants chrétiens du FSM  se sont retrouvés dans une  paroisse d’un quartier populaire de Dakar au sein d’une assemblée qui restait majoritairement dakaroise. L’assistance était nombreuse et l’église un peu étroite. Trois chorales (soit 200 choristes) s’étaient associées pour colorer la liturgie de beaux chants sénégalais, mêlées à des chants en latin à la surprise de certains d’entre nous. La belle procession de l’offertoire chantée et dansée a permis à chacun d’offrir matériellement et spirituellement ce qu’il apporte à ce forum social mondial.

 

Forts de l’appel de Mgr Sarr nous rejoignions ensuite la grande marche d’ouverture…

 

 Xavier Courtois

6 février 2011

Dimanche, février 6 2011

GOREE : île aux palmos ?

« De ce sanctuaire africain de la douleur noire nous implorons le pardon du ciel » tels sont les mots avec lesquels le Pape Jean Paul II lança un appel pour l’abolition de l’esclavage lors de sa visite sur l’île de Gorée.

Classé patrimoine mondial de l’UNESCO en 1870 l’île de Gorée a été pendant plus de trois siècles la base du commerce triangulaire (commerce des esclaves noirs sous forme de troc) en Afrique francophone. Dans cette île, carrefour de l’esclavage, où seules les femmes métissées, encore appelés « AGITES », étaient «  libres » se sont crées de véritables quartiers internationaux qui aujourd’hui encore sont visibles sur île. C’est ainsi par exemple que l’on peut découvrir la « rue des bambaras » (ethnie du Mali).

Du haut de ses 1500 habitants l’île de Gorée, de par sa renommée, offre une multitude d’activités touristiques mais aussi artisanales telles que la peinture, la sérigraphie ou la fabrication de bijoux.

Il serait aujourd’hui impensable de parler du  FSM sans parler des problématiques africaines, de même, on ne saurait parler des problématiques africaines sans faire références à son histoire. C’est la raison pour laquelle la visite de l’île de Gorée est devenue quasi obligatoire dans le système scolaire Sénégalais d’autant plus qu’il existe au sein de l’île un internat pour jeunes filles.

Plusieurs siècles après une histoire aussi noire que celle de l’esclavage, force est de constater que l’île de Gorée a conservé tout de cet héritage qu’elle réussi à faire partager à de nombreux visiteurs.

Marie Anne Etoundi

5 février 2011 

Statue de l'île de Gorée

Statue île de Gorée, Marie Anne Etoundi, 5 février 2011

Photographie: Marie Anne Etoundi, 5 février 2011

Ouverture du 2e forum Sciences et Démocratie

Un forum « sciences et démocratie » a eu lieu pendant deux jours avant le FSM. Il s’agit de la 2e edition après celle de Bélém en 2009 : 90 organisations, 300 participants de tous âges, de divers pays et regroupant différents types d’acteurs étaient présents. Plusieurs séances plénières, tables rondes et ateliers ont eu lieu permettant d’aborder différents sujets ; voici quelques points forts retenus :

 

- un premier constat est que le monde a été décrit par  la science comme une immense machine dont les hommes sont des éléments interchangeables, l’éducation ayant été adaptée à ce système de division du travail en secteurs. Ceci appelle une réflexion en faveur d’une éducation moins disciplinaire, moins sélective avec des élèves co-créateurs de leur savoir.

 

- Buupa Diop (universitaire sénégalais) déplore que l’histoire de l’Afrique n’ait été décrite que par les occidentaux. N’est-ce pas à l’Afrique d’écrire sa propre histoire ? Il notait que les mots utilisés n’étaient qu’une déformation de mots d’origine africaine perdant ainsi le savoir qu’ils portaient.

Dans cette veine, Baudouin Jurdant (fondation sciences citoytennes France) craint la création d’un ordre épistémologique mondial (une langue unique pour tous les chercheurs). Pour ne pas perdre le savoir que véhicule la diversité des langues, il prône un désordre épistémologique mondial.  

 

- Les dernières années ont conduit à une privatisation de la recherche et une intégration de la connaissance dans le marché. Mais des mouvements alternatifs se dessinent pour reconnaître la valeur de la gestion des biens communs, encouragés par l’octroi du prix Nobel d’économie à Elionor Oestrom pour des travaux autour de la gestion des biens par les communautés. La voie a été aussi lancée par les logiciels libres.

 

- Dans l’atelier « quelle science pour quel progrès ? », Geneviève Azam (économiste membre d’ATTAC) dit « la vraie crise, c’est la crise de la domination de l’économie sur l’ensemble des activités humaines » : une économie incapable de prendre en compte l’irréversibilité, la finitude des ressources et la réalité du vivant et des sociétés. Elle appelle à une profonde mutation des esprits pour entrer dans le monde d’une prospérité sans croissance, une sobriété heureuse…

 

- Un atelier a mis en exergue la nécessité d’une synergie entre acteurs de la société civile et chercheurs pour influer sur la politique.

 

Des convergences ont proposé la création d’une université ouverte en Afrique, d’un « monde diplomatique de la recherche », de la constitution d’un réseau international pour continuer la dynamique de ce forum.

Pour en savoir plus : http://sdwf-fmsd.org

 

Bernard Rio, Christian Bourdel, Christophe Morel, Laurence Preud’homme

5 février 2011

 

Le forum Science et Démocratie, à l'école polytechnique de Dakar.

Forum science et démocratie 2, Laurence Preud'homme, 5 février 2011

Forum science et démocratie, Laurence Preud'homme, 5 février 2011

Photo: Laurence Preud'homme, 5 février 2011

samedi, février 5 2011

ENDA MADE SAHEL: des plantes au service de la santé des plus pauvres.

En attendant l’ouverture du FSM le dimanche 6 février, le CCFD-Terre Solidaire a organisé des visites de terrain à la rencontre des partenaires qu’il soutient au Sénégal.

Après 70 km de paysages de terre rouge et de baobabs, au cœur d’une tempête de sable, notre petite équipe du CCFD – Terre Solidaire arrive dans un havre de verdure, le Centre de production de plantes médicinales Enda Made Sahel à M’bour.

 

Le centre se donne pour but de réduire la vulnérabilité des plus pauvres par un meilleur accès à la santé. Dans un pays où les médicaments sont très chers, les plantes médicinales sont une source de traitement pour des maladies comme le paludisme, le diabète, l’amibiase, les diarrhées. Le Docteur Mame Thiermo Sy, à l’origine du projet, insiste sur le fait que l’efficacité de toutes les plantes produites est scientifiquement et empiriquement prouvée. Une fois séchées et conditionnées, ces plantes sont ensuite distribuées dans des postes de santé. Sœur Monique, responsable du dispensaire de Thiadiaye, nous confirme la place centrale de la phytothérapie dans sa pharmacopée.

 

Le site de M’bour est réservé à la transformation, à la formation, ainsi qu’à un travail de préservation des espèces. Les plantes sont majoritairement produites dans des villages où elles deviennent un apport économique intéressant pour les habitants. Les formateurs de Enda initient les villageois à la culture des plantes médicinales mais également à la culture potagère (tomates, oignons, aubergines…). Cet apport économique et alimentaire est une opportunité de développement pour les villages et contribue à limiter l’exode des jeunes.

 

Un enjeu pour le centre de M’bour est l’accès à l’eau : malgré une gestion très sobre grâce à un système de « goutte-à-gouttes », le forage, dans cette zone côtière, tend de plus en plus à remonter de l’eau saumâtre, ce qui l’oblige à utiliser l’eau de ville très chère.

Malgré ces difficultés, les tracasseries administratives et l’opposition des firmes pharmaceutiques, Enda propose un modèle convainquant de renforcement des potentiels sociaux et économique de la population avec 900 familles impliquées dans la production et des milliers de patients soignés pour un coût très modique.

 

 

Elise Bancon FSM Dakar 4 février 2011

 

Légende des photos. Photographe : Elise Bancon

 

Visite du centre  Enda à M’bour

Visite du centre ENDA, Elise Bancon, 4 février 2011

 

 

Des femmes du village de Saamane, producteur de plantes médicinales

Femmes du village de Saamane, Elise Bancon, 4 février 2011

Je reste !

GIE: Pirogues, Océane Peltriaux le 4 février 2011

GIE: Pirogues, Océane Peltriaux, 4 février

Je reste !

En attendant l’ouverture du FSM le dimanche 6 février, le CCFD-Terre Solidaire a organisé des visites de terrain à la rencontre des partenaires qu’il soutient au Sénégal.

 

Le Groupement d’Intérêt Economique (GIE) de pêche de la ville de Mbour a été créé par et pour les migrants. Ces derniers après avoir tenté un périlleux voyage en pirogues pour atteindre les Canaries se sont vus reconduire de force sur leur côte sénégalaise en ayant tout perdu. Ce sont ces mêmes pirogues qui aujourd’hui leurs permettent de gagner leur vie.

 

Un projet de deux ans, un partenaire qui leur fait confiance et voilà un groupe d’hommes qui acquiert des pirogues et permet à tout un pan de la population de retrouver du travail grâce aux activités de mareyage directement liées à la pêche.

 

Les hommes sont jeunes, sympathiques et …nombreux : ils sont une trentaine à nous accueillir et nous offrir une visite guidée quasi individuelle. L’accompagnement des jeunes pêcheurs durant la journée est fabuleux. Les explications sont données et répétées sans compter sur la plage qui tient lieu d’embarcation pour certains hommes, d’atelier de réparation des pirogues pour d’autres, de zone d’éviscération pour les femmes et de marché pour tous.

 

La présence parmi nous de partenaires thaïs, sud américains et nord africains, impliqués dans leurs pays sur les problématiques de migration, renforce les échanges et l’admiration portée aux pêcheurs pour leur initiative et leur courage. Après avoir partagé leur expérience à l’échelle régionale, c’est au FSM que les anciens migrants iront témoigner de leur réalisation.

 

Océane Peltriaux, le 5 février 2011

Le milieu de la pêche s'organise !

ADEPA: Transformation du poisson, Alexandra Zech, 4 février

Le milieu de la pêche s’organise !

En attendant l’ouverture du FSM le dimanche 6 février, le CCFD-Terre Solidaire a organisé des visites de terrain à la rencontre des partenaires qu’il soutient au Sénégal.

Après une bonne nuit de sommeil, nous avons retrouvé Marie Madeleine Gomez, coordinatrice  d’un projet[1] à l’Association ouest africaine pour le Développement de la Pêche Artisanale (ADEPA).  En taxi, direction Yoff Thonghor, un quartier de pêcheurs. Marie Madeleine nous emmène dans un atelier artisanal de transformation de poissons, où environ 60 femmes travaillent en Groupement d’Intérêt Economique (GIE). L’ADEPA, soutenue par le CCFD-Terre Solidaire, offre un appui notamment matériel à plusieurs GIE de la zone. Cela permet le développement d’activités grâce auxquelles les femmes peuvent contribuer aux finances du foyer.

A l’époque de sa création en 1993, l’atelier était largement alimenté en poissons. Aujourd’hui, il se fait plus rare. Il est donc nécessaire de protéger les ressources de la mer en améliorant la gestion de la pêche, ce qui passe par une structuration de la profession. Pour cela l’Etat avait tenté de mettre en place des réglementations qui n’ont pas abouti faute d’avoir impliqué les acteurs de la filière. C’est pourquoi, la concertation avec les pêcheurs s’est imposée.

Après un bon repas en bord de mer, nous sommes alors partis vers Ouakam, où nous avons rencontré les pêcheurs d’un GIE, qui nous ont fait part de leurs initiatives en co-gestion: définition de zones où la pêche est interdite, nettoyage des fonds marins, création de commissions locales de pêcheurs, création de maisons de pêcheurs pour permettre la discussion entre les différents acteurs (pêcheurs, mareyeurs…), etc.

Ces acteurs de la société civile sont force de propositions pour sauvegarder leurs métiers et tentent d’influencer l’Etat. Suite à des mobilisations, ils ont réussi à geler les Accords de Pêche envisagés avec l’Union Européenne, qui favorisaient la pêche industrielle européenne.

Ces accords devaient augmenter les flux d’exportation de poissons à destination de l’Europe. Ces exportations sont en effet facilitées par les bonnes conditions de transport et les facilités de moyens de paiement. Aliou s’exclame fièrement : « Un français mangera un thiof (Mérou) pêché la veille, avant le Dakarois ! ». Quel paradoxe quand on sait que le poisson est l’aliment de base au Sénégal !

Les initiatives  sont nombreuses mais des difficultés persistent, il nous faut encore avancer ensemble !

  Laurence P., Alexandra Z.  et Alexandre M.

 Vendredi 5 Février 2011

Membres du réseau CCFD-Terre Solidaire



[1] «  Renforcement de la structuration et des capacités d’influence des organisations professionnelles de la pêche artisanale »

 

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