Le CCFD-Terre Solidaire au Forum Social Mondial

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Forum Social Mondial de Dakar 2011

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mercredi, février 23 2011

Forum Social Mondial 20011 à Dakar, 10 ans déjà, 10 ans seulement : ensemble pour changer le monde

Christian Bourdel, participant au FSM comme membre de la délégation CCFD-Terre solidaire, au titre de l'ACI, et comme administrateur de 4D – ces deux associations étant adhérentes du collectif CRID - Christian propose quelques points saillants.

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Dimanche, février 13 2011

C'est fini ?


Et voilà... le 11ème Forum Social Mondial de Dakar s'est terminé vendredi et toute la délégation CCFD-Terre Solidaire s'est séparée dans la joie et l'espérance pour rentrer en France, Mexique, Brésil, Afrique du Sud, Bénin, Thaïlande, Algérie...


10 jours de rencontres, d'échanges, de débats;
10 jours pour comprendre le monde qui nous entoure ;
10 jours pour construire des alternatives, imaginer des solutions pour lutter contre le modèle dominant, pour rendre ce monde plus juste et solidaire;
10 jours enfin pour tisser des liens et construire des collectifs locaux, régionaux et mondiaux.

Mais est-ce vraiment la fin ?
Le FSM est n'est pas un évènement, c'est un processus. La dynamique continue donc, chacun à notre niveau nous sommes invités à transformer ce formidable espace d'échange et de dialogue qu'est le Forum Social en solutions durables et en alternatives crédibles.
Mobilisation contre le G8 et le G20, campagne Aidons l'Argent, Réseau thématique migration, 50ans du CCFD-Terre Solidaire dans les régions, venue des partenaires pour Carême.... les lieux, les temps ne manquent pas pour continuer à œuvrer ensemble et à témoigner "qu'un autre monde est possible". Ce n'est pas fini, tout commence !

Antony MOINE
Chargé de mission Vie Associative pour la région Île-de-France

Délégation CCFD-Terre Solidaire au FSM Dakar, Joseph Torrens, 11 février 2011

La délégation CCFD-Terre Solidaire au FSM de Dakar, 12 février 2011, Joseph Torrens.

Assemblée mondiale des habitants

C’est un mouvement populaire qui s’est organisé parallèlement au FSM et qui rassemble un réseau de participants du monde entier. Certains sont venus de Yaoundé (Cameroun), de Bamako (Mali) formant la « Caravane des mouvements sociaux ». A partir de deux forums au Burkina-Faso et au Mali, l’idée est venue de construire des réseaux de résistance des pauvres et des exclus qui s’organisent pour leurs droits, et de permettre au plus grand nombre de venir au FSM à Dakar.
Aujourd’hui l’assemblée se tient à Gediawaye, un des quartiers les plus populaires de Dakar sur le thème du logement.

Les gens viennent du Mali, Sénégal, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Togo, Bénin, France et même du Japon. Partout ce sont les mêmes constats : l’accès à la terre se raréfie dans les zones rurales, les villes ne font pas face à l’afflux des populations et les pauvres se retrouvent de plus en plus excentrés, mal logés. Ces logiques cassent l’identité des populations, les solidarités, l’accès au travail et aux droits humains.

Par exemple, au Mali, il y a une spéculation forte sur les terres : près de 80 organisations se sont regroupés (paysans, villageois, habitants, associations locales…) pour se défendre ensemble.

Autre exemple en Côte d’Ivoire où dans les villes l’Etat a enclenché l’immatriculation des parcelles et oblige à partir ceux qui ne peuvent pas payer. De plus, ce recensement inclut des zones non attribuées, trottoirs, zones non viabilisées, sur lesquelles se sont installées des familles très pauvres qui se retrouvent chassées. Des actions collectives s’organisent pour résister à ces expulsions.

Dernier exemple au Japon avec une situation critique à Tokyo : les ruraux affluent, les loyers et charges explosent et des gens se retrouvent à la rue. Un réseau d’association a construit une maison pour des jeunes précaires, ils sont en lien avec des paysans qui fournissent les produits maraichers.

C’est un formidable espoir de voir réunis des participants d’une telle diversité qui décident d’avancer ensemble. Les habitants du monde veulent prendre leur destin en main et apporter leur contribution à la construction d’un autre monde !

 

Anne Marie Depasquale, membre de la délégation du Réseau CCFD-Terre Solidaire pour la région Nord Pas de Calais Picardie Champagne Ardennes

 Assemblée des habitants, Anne Marie Depasquale, 12 février 2011

 Assemblée des habitants

Photo de Anne Marie Depasquale, 11 février 2011


samedi, février 12 2011

Appel de Dakar contre les accaparements de terres

« Non à l'accaparement des terres agricoles ! » « Les petits paysans, garants de la souveraineté alimentaire ! » En grosses lettres sur de nombreuses banderoles ou scandés dans toutes les langues de la planète, ces slogans étaient omniprésents lors de la marche d'ouverture du 11ème Forum social mondial laissant présager que la question serait au cœur des débats.

Ces dernières années, en effet, des dizaines de millions d'hectares de terres agricoles sont passées aux mains d'intérêts privés ou d'états investisseurs portant ainsi atteinte au droit à l'alimentation et à l'accès à l'eau des populations locales, privant les paysans de leur outil de production et mettant en péril la sécurité alimentaire des pays affectés. La crise alimentaire de 2008 ayant mis en évidence le fait que les denrées alimentaires pouvaient elles aussi faire l'objet de juteuses spéculations, des investisseurs, sans aucun lien avec le monde paysan, s'engouffrent toujours plus nombreux dans le créneau. « Au Mali, explique par exemple un délégué paysan, des investisseurs saoudiens seraient sur le point d'obtenir des baux sur des milliers d'hectares pour y planter du riz qui serait exporté vers les émirats du golfe (...) Ils bénéficient de la complicité du gouvernement malien, d'hommes d'affaire nationaux et de chefs de villages (...) et si les paysans protestent, l'armée intervient.

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vendredi, février 11 2011

Diaporama

Visionnez le diaporama proposé par Olivier Viry, membre de la délégation du Réseau du CCFD-Terre Solidaire pour la région PACA Langedoc Corse.


Forum théologie de la libération

Organisée sur plusieurs jours, les ateliers sur la théologie de la libération se sont tenus dans l’Eglise du Sacré Cœur située au cœur de Dakar.

Nous avons tenté de comprendre ce qu’était cette théologie en écoutant les comptes rendus des différents ateliers, et nous avons relevé quelques phrases qui nous ont interpellées : - c’est une théologie de la vie qui part du corps, du vécu, du ressenti à travers nos fragilités mais aussi nos réussites. - Cette théologie est ancrée dans le contexte et la culture locale - On doit tenter de croiser les frontières, pas de les gommer. On ne va pas vers l’autre pour se l’approprier mais simplement s’enrichir l’un et l’autre, il faut accepter le pluralisme et la conflictualité dans la pluralité. - Entre la vie et la Bible, on part de la vie mais sans laisser pour autant tomber les Ecritures. La Bible c’est un ensemble d’expériences de vie pour lesquels ses auteurs se sont demandés « où est Dieu dans ces vies ? »

Au Sénégal, à Dakar, nous avons mangé dans le même plat… c’est un beau symbole. Oui, un autre monde est possible !

Anne Marie & Martine

La journée de mercredi a débuté par une célébration, mode hindoue, chaque participant a été marqué sur le front de la pastille rouge, l’intériorisation de l’assemblée autour d’un « mandala » : dessin, fleurs et bougies…. Et une prière adressée au grand esprit, tous tournés successivement vers le Sud, le Nord, l’Est, l’Ouest, et nous donnant tous la main à la fin de chaque intercession. Que penser d’une telle célébration ? Les avis sur la prière ont été assez partagés : les un critiquaient totalement et d’autres ayant apprécié que l’in intègre ces rituels venus d’ailleurs et qui nous aident à donner toute sa place à la terre-mère et à perdre le temps de s’arrêter et de s’unifier avant de commencer la journée.

Les deux journées de jeudi et vendredi ont été des journées d’ateliers, en groupes de langue et sur des sujets divers : lien vie et Ecritures, liens théologie et FSM, intégration de la diversité des cultures, quelle libération…. Le forum théologie de la libération s’est achevé sur une cérémonie de prière Maya.

Par rapport au forum de la théologie, j’ai été heureuse de voir qu’il s’intègre peu à peu au FSM ; heureuse de constater que des théologiens eux-mêmes réclament plus de liens, d’articulations avec des propositions du FSM ; heureuse de constater que cette théologie, contesté par certain est vraiment vécue, mise en œuvre dans les pays émergents, qu’elle est facteur de développement ; heureuse aussi d’apprendre que tout est en marche, qu’on continuer à s’interroger à réfléchir, à ouvrir des horizons, à modifier des positions.

Pour reprendre le refrain du FSM : un autre monde est possible, une théologie inscrite dans la vie des peuples s’ouvre !

Odile

Article co-écrit par Anne Marie Joubert, Martine Pernet et Odile Masseret membres de la délégation du Réseau CCFD-Terre Solidaire pour les régions Bretagne Pays de Loire, Bourgogne Franche Comté et Auvergne.

Une journée au FSM….

6h30, nous commençons cette troisième journée d’atelier par le rituel petit-déjeuner suivi du retour par l’ensemble de la délégation du CRID (Centre de Recherche et d’Information sur le Développement) sur la journée précédente. Quelques informations sont communiquées sur la journée à venir, plutôt fiables pour les horaires des ateliers, un peu moins concernant les lieux !

L’atelier de la matinée est consacré à la volatilité des prix des marchés agricoles avec quatre intervenants venus du Mali, du Niger, de France et des Etats-Unis d’Amérique.

L’un des axes abordé concerne la création de stocks afin de réguler la fluctuation des prix et permettre aux populations d’accéder aux productions à des prix raisonnables. Le débat se termine à 12h30.

Un lieu est à découvrir pour aller à la rencontre des étudiants de l’université : « le petit restaurant », ambiance conviviale et prix raisonnables garantit ! Les étudiants n’étaient pas forcément bien informés de la tenue du FSM ; pour beaucoup d’entre eux, ils découvrent de nouvelles thématiques et leur participation à des ateliers est très enrichissante aussi bien pour les participants du FSM que pour les étudiants eux-mêmes.

L’après-midi un deuxième atelier aborde la question de l’accaparement des terres avec des partenaires du Congo RDC, du Bénin, de Côte d’Ivoire, d’Inde et du Brésil. Ils nous ont fait part de leurs difficultés pour permettre aux paysans d’accéder à la terre. Des actions de plaidoyer sont mises en place pour répondre à cette problématique. La sécurisation de l’accès à la terre par des lois est une des pistes à envisager. Un débat s’engage aussi autour d’une mobilisation des organisations paysannes africaines où 80% de la population est rurale.

Rendez vous est pris pour une « Assemblée de Convergence pour l’Action » le vendredi 11 février.

Départ pour l’hôtel dans le quartier de N’Gor à 19h30 par la navette, nous avons encore vécu une nouvelle journée de rencontres, de débats, de témoignages de réalités que vivent les partenaires.

Dominique Ruols, membre de la délégation du Réseau CCFD-Terre Solidaire pour la région Centre.

Mercredi 9 février 2011

Ecouter le FSM de Dakar 2 !

Voici de nouveau Océane et Maïa qui nous proposent une série d'interview de participants au Forum Social Mondial.

En direct, comme si vous l'étiez,vivez le Forum de l'intérieur à traver ce petit reportage disponible sur Radio Campus!

Bonne écoute...

jeudi, février 10 2011

Ecouter le FSM de Dakar !

Océane, membre de la délégation du Réseau du CCFD-Terre Solidaire pour la région Île de France s'est lancé avec Maïa, autre membre du CCFD-Terre Solidaire, venue au FSM au titre d'IDD (Imigration Développement Démocratie), dans le reportage radio !

Elles nous proposent via Radio Campus Paris quelques petites séquences pour vivre et découvrir le FSM de l'intérieur. Bonne écoute...



Quelles alternatives économiques au départ systématique ?

L’atelier sur les alternatives au départ regroupe des associations d’anciens migrants sénégalais qui ont pu s’organiser afin de retrouver leur place dans la société. La décision de partir pour les jeunes n’est jamais prise à la légère, c’est le résultat d’une situation de misère. Les témoignages des anciens migrants, tant parmi les intervenants que dans l’assistance sont poignants. « On a pris la pirogue, Il y avait le vent, la pluie, les grandes vagues. » Certains ont vécus des expériences « titaniquesques » : « On était perdus dans la mer, pendant 7 jours sans boire, 13 sont morts. »

Pirogue, photo Elise Bancon

Arrivés à Tenerife, ils découvrent que tout cela a été en vain. Des accords entre le Sénégal et l’Espagne autorisent cette dernière à renvoyer systématiquement les migrants. « on nous a gardé 40 jours en détention, on a commencé à se révolter, on nous a donné des assurance que tout irait bien. On a pris l’avion, on croyant arriver à Madrid, on s’est retrouvé à St Louis du Sénégal On nous a donné 10000 Fr CFA (15 €) et un sandwich et on nous a dit de rentrer chez nous.

Ces expériences peuvent être évitées si les jeunes ont des perspectives pour gagner leur vie au Sénégal.

C’est là qu’interviennent des associations comme Caritas, et le CCFD-Terre Solidaire qui favorisent un accompagnement à la mise en place de Groupement d’Intérêts Economiques (GIE), tel celui de Nbour qui regroupe 150 pêcheurs et mareyeurs, tous anciens migrants rapatriés. Des structures locales font un travail indispensable d’accompagnement : avant que des fonds ne soit versés, elles aident les jeunes à se structurer , proposent des formations. Le délai permet que seuls les plus motivés restent et favorise la pérennité des projets.

Atelier migrations, photo E.  Bancon

Devant une assistance composée essentiellement de jeunes africains, un participant lance « réfléchissez avant de partir vers la mort, la mer a ses propres lois » et au autre témoigne de sa gratitude, « grâce au CCFD, je n’ai plus envie de partir vers l’Europe ! ».

9 février FSM Dakar – Elise Bancon

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